L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont élaboré un ensemble de recommandations concernant la situation du personnel enseignant du préscolaire, du primaire et du secondaire (1966) et sur les conditions du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs (1997).

Ces instruments définissent les droits et responsabilités des éducateurs et éducatrices, qui servent de cadre de référence pour les gouvernements, les employeurs, les syndicats et les corporations d’enseignants et les organismes de recherche. Comme elles sont générées par deux organisations multilatérales, ces recommandations constituent un guide pour les gouvernements qui font partie du système des Nations Unies. Ces multilatéraux sont les organes chargés de son suivi et depuis 2015, la mise sur pied d’une commission mixte pour mettre à jour son contenu a été signalée ; il s´agit de la Commission d’experts OIT/UNESCO sur l’application des Recommandations relatives au personnel enseignant (CEART), la chargée de coordonner ce travail.

La pandémie de la COVID-19 a entraîné une nouvelle détérioration des conditions de travail du personnel enseignant en Amérique, frappée ces dernières décennies par l’offensive néolibérale de privatisation, de marchandisation et de standardisation des systèmes scolaires, ainsi que par la précarité de l’emploi.

L’un des principaux problèmes épistémologiques auxquels font face les corporations d’enseignants et les syndicats dans chaque pays est le manque d’informations régionales comparatives et d’analyse des tendances. Cela limite l’action de protestation et l’unité des travailleurs de l’éducation, au milieu d’une offensive corporative du grand capital.

Ce travail de Autres Voix dans l´Education cherche à contribuer à la construction d’une perspective systémique, avec des analyses dialectiques entre le global et le local en termes d’investissement dans l’éducation, salaires et conditions de travail des enseignants, á partir d´une idée précise du monde du travail.

Nous avons croisé les données officielles des gouvernements rapportées à l’UNESCO, avec celles qui ont été fourni par les corporations et syndicats d’enseignants de l´Amérique, ainsi que des chercheurs et universitaires et, retenues dans un instrument de collecte d’informations. Après la publication de ce rapport de situation, nous commencerons à faire connaître les fichiers par pays qui ont servi de base à ce travail ; ceux-ci seront fournis de manière régulière. Les contributions du Réseau Global/Glocal pour la qualité de l’éducation et du Groupe de Contact International (GCI) ont été contribué á pouvoir vous présenter cette étude.

Nous espérons que ce rapport encouragera chercheurs nationaux, les corporations et syndicats d’enseignants, à renforcer ou à initier des études approfondies sur chacune des réalités que nous abordons.